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1938 Andrel avant Bourvil
A 19 ans, André Raimbourg devance l'appel pour choisir son affectation, il rejoint ainsi le 24e régiment d’infanterie en tant que musicien militaire. C’est au sein de ce régiment qu’il prend véritablement conscience de son talent. Car parmi les musiciens du régiment, professionnels ou non, André est la coqueluche, la vedette. Partout où se déplace le groupe, il anime les soirées et remonte le moral des troupes à coup de chansons rigolotes.
En 1937, au Théâtre aux Armées, il joue dans la vaudeville de Tristan Bernard "L'anglais tel qu'on le parle" et dans "L'Arlésienne" à la Gaïté-Lyrique de Paris.
Fin des années 1930, à Paris, la mode est aux crochets, des concours pour chanteurs amateurs durant lesquels le présentateur comme le public ne font preuve d’aucune pitié. Si l’interprète est jugé mauvais, du moins par les spectateurs, ceux-ci n’ont qu’à crier ou huer depuis leurs fauteuils et le malheureux participant est immédiatement renvoyé en coulisse. Encouragé par les gars du régiment, André s’inscrit à l’un ce ces concours “crochet”. Sous le pseudonyme d’Andrel (en référence à son modèle Fernandel), il interprète « Ignace » et gagne trois cents francs en remportant le « Prix Byrrh 1938 », aussitôt employés à acheter un accordéon. C’est le début de la vie parisienne pour l’aspirant chanteur. Une période de vache maigre, durant laquelle André multiplie les participations aux concours. Il les gagne presque à chaque fois mais ne remporte pas un sou.
Démobilisé, il poursuit sa carrière musicale à Paris: radio-crochets, cabarets, music-halls, tout en exerçant de nombreux petits métiers.
Mais cette fois, il a tout saisi, tout compris. Fini Raimbourg, fini Andrel et Fernandel. Bourvil entre en scène. Plus besoin d'aller chercher Ignace ou Félicie, il n'a plus qu'à rameuter ses souvenirs de jeunesse, ses histoires de fanfare et de bals champêtres. Enterré le comique troupier, en 1942, Andrel devient Bourvil en créant le personnage du « comique-paysan » naïf.















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